Histoire, patrimoine

Perrex se situe dans le département de l’Ain, à proximité de Pont de Veyle et Vonnas.

Située dans la Bresse sur les bords de la Veyle à l’ouest et du Menthon au nord, son territoire s’étend sur une superficie de 1107 ha.

Perrex ne voit pas sa population concentrée en un lieu mais elle est dispersée dans différents lieudits dont Moncoin, La Râpe, Montanet, Corsant, La Neuve, Le Bon Coin ou encore Les Mûres. Le village est proche des villes de Mâcon (14 kilomètres) et de Bourg-en-Bresse (20 kilomètres).

 

Un peu d’histoire

In Villa Perrisco (972)

Peres (1223)

Peresc (1250)

Perez (1443)

Perex (1656)

 

Populations

567 habitants en 1805

750 habitants en 1846-1872

513 habitants en 1946

520 habitants en 1975

606 habitants en 19823

803 habitants en 2001

831 habitants en 2019

874 habitants en 2023

 

Au Xème siècle, PERREX était le chef-lieu d’un “ager” dont dépendait Mézériat. La première mention du village se trouve le Cartulaire de Saint Vincent de Mâcon en 972-977 : “In Villa Perrisco”.

A l’époque médiévale, PERREX compte quatre fiefs : PERREX, LA BÂTIE, CORSANT et MONTANET.

Les Templiers s’installent dans le mas Baret en 1223 à la suite d’un don de Guillaume de Loëz.

Déjà mentionné au Xème siècle dans les textes d’archives sous le nom de “In villa Perrisco”, le village de PERREX conserve deux magnifiques monuments : un pigeonnier et un colombier 

Le pigeonnier du Moulin Grand, posé sur quatre colonnes de pierre :

Le colombier de l’ancien château (XVIème siècle), tour circulaire, avec boulins intacts à l’intérieur. Ici il y avait autrefois un château appartenant à la seigneurie de Perrex :

Ce château fut détruit à la révolution. Le domaine passa des mains des seigneurs de Perrex au moyen-âge à la famielle de Le Beaume, puis De Siry et enfin Bona (famille lyonnaise). ce dernier propriétaire noble deviendra le premier maire de Perrex et finira rapidement guillotiné place de la liberté (des Terreaux) à Lyon. Seule le colombier témoigne aujourd’hui de ce passé.

Son mur circulaire est en carrons. Il a été construit sur deux niveaux. L’accès à la partie haute était ceinturé à l’extérieur et à l’intérieur par un collier de pierre. Ces randières empêchaient les rongeurs d’atteindre l’endroit où se trouvaient les pigeons.

Un plancher séparait aussi les deux niveaux. Au centre du colombier, du sol au sommet du toit, il y avait une échelle munie de branches perpendiculaires dans sa partie haute.

Cette échelle permettait d’accéder aux 800 boulins (niches en osier disposées dans les casiers) lorsque les jeunes pigeons étaient à maturité.

Les pigeons étaient recherchés pour leur viande et leur fiente (la colombine). Le pigeon a toujours constitué un mets de choix. d’autre part, on utilisait sa fiente comme engrais. La colombine était aussi utilisée en médecine (on l’employait en cataplasme censé guérir la diphtérie ou calmer la diarrhée).

Avant la révolution, seuls les seigneurs avaient le droit d’avoir un pigeonnier.

Plus le colombier était gros et beau, plus il contenait de pigeons, plus le seigneur était riche. Le colombier était un signe extérieur de richesse.

A voir également l’église romane au clocher octogonal, présentant deux chapelles gothiques de part et d’autre du chœur ainsi qu’une belle galonnière à l’entrée :

L’église placée sous le vocable de l’Assomption et dépendant du chapitre de St Vincent de Mâcon, date du XIIème siècle.

Al la fin du XVème siècle, les seigneurs de Corsant, fief de la paroisse, et de Perrex font ajouter, de part et d’autre du chœur, deux chapelles de style gothique ; celle du côté nord, dédiée à Ste Catherine, est sous le patronage du seigneur de Corsant ; l’autre, au sud, dédié à St Blaise, est dite “de Perrex”.

Pendant la révolution, les biens sont dilapidés : un calice avec sa patène, un ostensoir, un ciboire, une petite piscine, le tout en argent ; dix-sept chandeliers, trois Christ et un ostensoir, une croix, le tout en cuivre.